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Compte Rendu du Cercle de Parole "Genre, féminisme et déconstruction" (proposition de titre, à redéfinir ensemble)  

 

Etaient présent.es à cette première réunion, mercredi 17 novembre à 18h30 : Gaëlle, Nathalie, Rémi et Charlotte.

 

* Attentes de ce groupe:
Nous avons commencé par faire un tour de table sur les attentes de chacun.e concernant ce groupe: 

La première idée est celle de créer, commune à tous.tes, de créer un cercle de parole, dans le but de parler et d'être écouté.e sur des sujets tenant à la place des femmes dans la société, aux inégalités et aux violences sexistes et sexuelles, aux moyens d'entraide, mais aussi à la déconstruction et/ou la redéfinition de la masculinité, de l'amour, du couple, de la famille, etc.

Il s'agit de créer un lieu d’échange,

un lieu pour rompre l’isolement face au sexisme ordinaire au quotidien,

un lieu de prise de conscience ouvert à tout type de personnes pour aller vers le changement,

un lieu « safe » et doux, de parole et d’écoute, notamment pour les jeunes qui ne se sentiraient pas bien dans cette société qui exige de coller à son genre attribué à la naissance,

un lieu de tolérance, car la déconstruction du sexisme ancré en chacun et chacune, est un processus long... chacun.e son rythme :)

Et après la parole, la (réd)action! A partir de ces futurs échanges, nous avons envie d'en faire quelque chose, comme un livret ou autres supports de communication, ou encore des actions collectives, dans le but d'inspirer notre environnement au changement. A réfléchir ensemble!

 

* Réflexion sur le mot "féministe"

Réticences passées de certaines participantes à être « féministe » car paraissait une lutte du passé. Elles ont été rattrapées par leur propre vécu et font le constat qu’il reste encore beaucoup de travail. Il y a eu comme une illusion d'égalité à l'époque de nos mères, de nos grands-mères. Se sentir "féministe", c'est aussi ce qu'affirme Rémi tout en insistant sur les difficultés à prendre conscience de ses propres agissements et ne pas reproduire les oppressions sexistes. Une distance a été exprimées par certaines participantes vis-à-vis de l'attitude de confrontation ou de "guerre des sexes" que pourrait induire le terme "féministe". 

Pour aller plus loin, le court ouvrage de Chimamanda Ngozi Adichie qui a son avis sur la question. Un essai limpide qui peut être lu par tou-te-s.  

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 Les Sujets abordés : 

 

* Le groupe étant mixte,

nous avons abordé le malaise masculin naissant de la prise de conscience de ce que l’on peut faire subir sans s'en apercevoir, quand on est un homme, et la volonté de changer. Le féminisme est une affaire de justice sociale, pas une affaire de femmes, il a été soulignée l'importance pour les participantes que les hommes aussi se sentent concernés par ce sujet, les changements de mentalité étant très difficiles sans cela.

Pour aller plus loin, l'écoute du super podcast Les Couilles sur la Table, qui s'attèle à déconstruire les masculinités toxiques.

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*  personnes victimes de violences conjugales"

Nous avons parlé du phénomène complexe d’emprise, qui sape la volonté personnelle, l'estime de soi. Nous avons évoqué l'envie parfois de sortir du statut ou l'étiquette de victime quand on témoigne de ce sujet. Importance d'aborder ces sujets en cercle de parole, tout en pouvant accompagner vers des asso plus expertes sur ces sujets (accompagnement psychologique, droit, etc). Il a également été évoqué les violences des femmes sur les hommes, bien moins nombreuses statistiquement, mais qu'elle est la réalité? Cet espace doit pouvoir également recueillir leurs témoignages.

Des outils et des associations, nombreuses et très utiles, sont à disposition. Le Planning familial, qui viendra tous les mercredi à l'association, constituera un riche partenariat face à ces situations. Il existe un numéro consacré, le 3919, et des outils et informations sur des sites internet comme le site de NousToutes, qui propose notamment un violentomètre. L'association des soeurs d'Olympe (en Haute Savoie) pourraient aussi inspirer pour savoir accompagner les femmes victimes de traumatisme. 

 

* Des réunions en mixité, sauf exception.

La non mixité a été abordée comme une possibilité féconde pour certaines thématiques, bien précises, où la présence de l'autre est un facteur inhibant même de manière inconsciente. En dehors de ces réunions particulières et ponctuelles, l'envie d’un cercle mixte, pour avancer ensemble dans la vie en communauté, à co-déconstruire.

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*  Le difficile accès des femmes aux métiers très masculins

En référence au livre "Il est ou le patron"  dans lequel une participante travaillant dans le milieu agricole retrouve sa propre expérience. Parfois, les difficultés dans certains secteurs se traduisent aussi par un inégal accès à l'habillement professionnel. Par extension, nous avons abordé les difficultés d'accès à l'habillement dès qu'on est une femme qui sort du "moule" (ex: absence de grande taille).
Une autre personne en revanche, qui a été architecte sur les chantiers, n'a pas eu le même vécu, et s'est sentie respectée au travail.

 

Nous avons alors abordé le sujet de l'intersectionnalité, car lorsque l'on a un travail peu reconnu socialement, comme ouvrière viticole, les difficultés liées à son sexe sont davantage présentes.

 

De ce fait, ces cercles de parole s'adressent aussi aux personnes racisées ou en situation de handicap, qui subissent encore plus de violences au quotidien. 

 

* L'importance du langage inclusif 

Puissant outil pour faire exister le monde, le langage reflète une certaine vision des choses. Il est donc central dans les réflexions que nous voulons mener (et non secondaire!) pour éviter de perpétuer les inégalités. De plus, l'évolution du langage épouse l'histoire des violences faites aux femmes, qui serait un autre sujet à aborder pour mieux éclairer le présent. 

 

L'exemple du livre d'Eliane Viennot qui explique comment le français était une langue inclusive jusqu'à une certaine époque, et propose des outils très simples pour parler de manière inclusive.

 

 

Et ce soir, l'émission quotidienne de Médiapart s'empare également du sujet : En finir avec l'écriture exclusive

Vendredi 19 novembre France Culture consacrait un temps à l'usage d'un pronom neutre

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* du droit d'être en colère

Devant la somme de petits actes sexistes ou mysogynes appelé sexisme ordinaire, de harcèlement sexuel banalisé, du manque de considération du fait de son sexe, certaines participantes revendiquent leur droit à être en colère. Pas contre une personne, mais contre un système - qui potentiellement s'exprime dans chacun.e d'entre nous. 

Pour aller plus loin, cette page Pas tous les hommes (mais beaucoup quand même) sur le site de NousToutes est intéressante à lire. Et pour articuler colère + esprit de Noël, Binge Audio présente l'épisode à écouter du Guide de Survie aux fêtes de famille, ou encore NousToutes propose ce Petit Guide Anti-sexiste de Noël. Passez de bonnes fêtes!

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*Le thème de L'inceste

 une réalité brûlante à Saumur.

Ou peut-être une nuit, un podcast aussi utile et nécessaire sur l’inceste.

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* la PMA et les autres manières de faire famille, 

de s'aimer, d'être en couple ou non, notamment dans un contexte saumurois très conservateur. Rappel du débat organisé à la MJC sur le mariage pour toustes, qui avait permis aux gens de différents bords de s'entendre et de parler. L'idée était de porter la voix des absent.es qui n'avaient pas pu assister à cette réunion. Nous avons aussi abordé le devoir de ne pas considérer les victoires féministes comme des acquis, comme la contestation du droit à l'IVG nous le rappelle.

Avec le podcast l'Amour sur la Table de Victoire Tuaillon, ou le livre Réinventer l'amour de Mona Chollet, parler d'amour devient un vecteur central de changement de société.

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Et + concrètement?
* Comment proposer un ordre du jour pour les futurs cercles de parole? Pour que les sujets soient issus du vécu des participant.es, nous proposons que les participant.es aux Cercles de Parole choisissent à l'avance un texte, livre, image, podcast, film ou citation, à présenter aux autres parce que ce support résonne particulièrement en iels. Iels pourront soit présenter l'oeuvre qui les a marquée, soit se servir du support présenté comme prétexte à la discussion et/ou au témoignage, individuel ou du groupe.

 

* Nous proposons également 2 types de réunions:

-  "en plénières" avec du public de l'extérieur au Cercle Vertueux, qui feront l'objet de communication spécifique (presse, etc). Elles auront lieu 1x par mois.

- "comité de pilotage", ou copil, entre membres du Cercle Vertueux, pour préparer ces réunions publiques. Il s'agira de proposer des thématiques, gérer la logistique, rédiger des supports de communication, etc. Elles auront aussi lieu 1x par mois, en amont des plénières 

Par exemple, cette réunion du 17/11 a préparé celle du 8/12, qui sera une réunion plénière.

 

* Proposition de créer un arbre de Noël avec du grillage sur lequel on accrocherait des thématique que l'on souhaiterait aborder dans ces cercles de parole.

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